La précarité énergétique

12 millions

de français vivent
dans la précarité
énergétique

20% des émissions

de Gaz à Effets de Serre
(GES) en France viennent
des bâtiments

50 000 €

c’est le coût d’une
rénovation énergétique
globale

C’est quoi ?

On parle de précarité énergétique lorsque les personnes, foyers et familles ont des difficultés à disposer de l’énergie nécessaire à la satisfaction de besoins élémentaires comme chauffer suffisamment son logement ou rester au frais. En cause : la faiblesse de leurs revenus, les coûts élevés de l’énergie et l’état dégradé du logement.

La précarité énergétique concerne 12 millions Français. Environ 5 millions de résidences principales sont considérées comme des passoires énergétiques. C’est-à-dire que leur DPE (diagnostic de performance énergétique) les classe parmi les logements les plus énergivores, avec une consommation de plus de 330 kwh/m2/an (Etiquette F et G). En cause le plus souvent, une mauvaise isolation, qui conduit à chauffer l’extérieur plutôt que le foyer. Qui dit consommation élevée dit grosses factures. Or, 4 passoires énergétiques sur 10 abritent des foyers dans lesquels le revenu quotidien est inférieur à 20 € / personne. Chez 11% des Français, la facture énergétique absorbe plus de 8% de leurs revenus.

Comment agir ?

Stop Exclusion Énergétique ! propose un parcours en 5 temps, avec un accompagnement renforcé, pour permettre aux foyers en situation de précarité énergétique de mener à bien des travaux de rénovation énergétique

  • Identifier : détecter les foyers les plus modestes vivant dans des logements énergivores et les engager dans une démarche de rénovation
  • Organiser : définir un projet et rechercher les prestataires
  • Financer : monter les dossiers d’aide, le plan de financement et régler l’épineuse question du reste à charge
  • Réaliser : mettre en œuvre le chantier
  • Suivre : accompagner la prise en main optimale d’un logement rénové

Quel impact ?

La précarité énergétique ressemble fort à une spirale infernale dont il est difficile de s’extraire. Des foyers en situation de fragilité économique, ne peuvent pas réaliser des travaux de rénovation énergétique de leur logement. Ce qui engendre une consommation d’énergie excessive, et des surcoûts qui augmentent encore les difficultés financières.

Les conséquences : des conditions de vie insalubres, l’humidité qui s’installe, les risques liés aux équipements vétustes ou mal entretenus, une santé affectée, l’échec scolaire, l’isolement social, et des difficultés financières qui s’aggravent… Pour la collectivité, ce sont des émissions de gaz à effet de serre en pure perte et, un coût économique et social considérable… Rien que sur la santé : le surcoût lié aux affections provoquées par les basses températures dans le logement s’élèverait à 7 500 euros par an et par personne. Un vrai gâchis ! Sans parler de la chaleur et des épisodes de canicule qui rendent certains logements invivables, et, in fine, tuent plus encore que le froid.

Qui peut agir ?

Pour que les personnes en situation de précarité énergétique aient réellement accès à une rénovation énergétique performante, il est essentiel de mobiliser un vaste écosystème de professionnels qui n’ont parfois même pas conscience de leur rôle, du problème et des solutions.

Pour repérer les besoins, accompagner les projets, prêter une oreille attentive, donner un conseil avisé, alerter, aider, orienter, conseiller… une multitude de professionnels peuvent agir : l’assistant social, l’aide à domicile, le bénévole associatif, l’électricien, le salarié de la CAF, le fournisseur d’énergie, l’élu, l’urbaniste, le secrétaire mairie, le médecin de famille, le syndic de copropriété, le voisin…

C’est parce que chacun, à son niveau, peut intervenir, et permettre que le projet aboutisse que la Fresque de la précarité énergétique, outil de sensibilisation et de mobilisation est utile et indispensable.

Quelles solutions ?

La solution idéale est une rénovation énergétique globale et performante du logement. C’est-à-dire une rénovation qui prend en compte le problème dans sa globalité : isolation, ouvertures, ventilation, système de chauffage…

Mais pour y parvenir, il ne suffit pas de le décréter ni de signer un chèque. Pour les foyers les plus fragiles, de nombreux obstacles entravent le chemin vers la rénovation énergétique : rejet des services sociaux, méconnaissance des systèmes d’aide, méfiance des artisans, difficultés liées au besoin de relogement pendant les chantiers,… et bien sûr reste à charge trop élevé.